Au sujet des Assemblées Générales inter établissements
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Un certain nombre d’entre nous sont revenus déçus des dernières AG inter établissements des 2 et 10 mars à Toulon. D’une part, parce qu’il n’en est pas sorti grand chose ; d’autre part, parce qu’elles apparaissent, somme toute, peu efficaces : beaucoup de parlottes, pour peu de résultats concrets ; et beaucoup de collègues présents semblent ne parler qu’en leur nom propre.
Il ne s’agit pas ici, pour nous, de remettre en cause l’existence de ces AG. Rappelons que, pour SUD Education, l’AG, qu’elle soit locale, de secteur, d’établissement ou inter établissements, est la seule façon de ramener la démocratie à la base, de faire en sorte que les collègues - en particulier les non syndiqués, de loin les plus nombreux - se réapproprient l’action collective et se sentent partie prenante d’un mouvement qui ne reçoit pas ses ordres d’en haut !
Comment alors tenter de rendre efficace une AG inter établissements ?
Il me semble d’abord qu’elle doit être précédée d’une AG d’établissement, ou de secteur, où les collègues débattent plus facilement sur place de leurs problèmes, et envisagent localement les formes d’actions les plus appropriées.
Puis chaque AG d’établissement mandate un ou deux collègues pour les représenter à l’AG inter établissements : ce peut être un représentant syndical, ou un non-syndiqué, ou quelqu’un de bonne volonté. Ils représenteront leur établissement en précisant le poids qu’ils pèsent (nombre de présents en AG locale, nombre de voix aux diverses formes d’actions) et les formes d’actions qui ont été retenues localement. Et, même si les AG inter établissements restent ouvertes à tou-te-s, ne participeraient au vote final sur les décisions à prendre que les délégué-e-s mandaté-e-s ; ils auraient pour responsabilité ensuite de répercuter sur le plan local les choix opérés, voire d’expliciter le refus de certaines positions.
Ainsi, on pourrait couper court aux accusations brutales qui affirment que l’AG inter établissements est manipulée, ainsi qu’aux manœuvres effectivement manipulatoires employées par certains...
Certes, une telle organisation n’est pas facile à mettre en place dans une phase de montée de la mobilisation. Elle s’impose plus facilement dans des périodes de mobilisation intense, comme celle que nous avons connue en mai-juin 2003. Une telle structuration peut aussi apparaître lourde ; mais je pense que c’est « le prix à payer » si l’on veut faire croître l’efficacité des AG inter établissements ; sinon, on court le risque d’écoeurer des militants combatifs qui ne reviendront plus.
Qu’en pensez vous ?