Pour faire entendre nos exigences ! En grève le 28 mars !
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Moins d’un an après le changement de gouvernement, les actes ont pris la place des paroles de campagne. Il faut se rendre à l’évidence, le changement, ce n’est toujours pas maintenant et ce, quel que soit le secteur de l’éducation.
Dans le 1er degré, nous subissons une « réforme » des rythmes scolaires à la va vite, sans concertation avec les travailleurs de l’éducation, qui va à l’encontre des intérêts des élèves
Une semaine plus lourde, sans coupure le mercredi, une présence quotidienne au moins aussi longue, des programmes tout aussi inadaptés, des activités péri-scolaires tout aussi insuffisantes… Cette réforme ne fera qu’accentuer l’inégalité entre les élèves selon qu’ils sont scolarisés dans une commune riche ou pauvre.
Nous exigeons le retrait de ce projet et une refondation qui implique les personnels en prenant aussi en compte d’autres aspects comme les effectifs dans nos classes... Le débat sur les rythmes scolaires ne peut être dissocié d’une réflexion de fond sur une école émancipatrice.
Dans les collèges, les Dotations Globales Horaires de notre département sont largement en baisse, bien au-delà de la baisse du nombre d’élèves. En effet, si les effectifs sont bien en baisse de 324 élèves, 638 heures d’enseignements sont supprimées : pour un élève de moins on retire près de deux heures (638h au total) !
Nous exigeons donc des moyens horaires et un nombre de postes suffisants pour pouvoir faire notre métier dans des conditions enfin acceptables.
Dans les lycées, la « réforme » de la voie technologique atteint la terminale. Les effets néfastes de la réforme des lycées (dans les trois voies) sont désormais avérés : réduction des spécialités, fin de nombreux dédoublements de classe, des programmes impossibles, des classes surchargées... En langues, une partie de l’épreuve du baccalauréat n’est plus nationale. L’égalité des élèves face à cet examen n’est donc plus assurée. La réforme des lycées n’a jamais servi qu’à habiller des suppression de postes, tout en dégradant nos conditions de travail.
Nous exigeons l’abrogation de la réforme des lycées dans les trois voies et, dans l’immédiat, le retour aux horaires, aux dédoublements et aux contenus d’enseignement qui existaient avant la réforme. Nous exigeons des classes à moins de 30 élèves et les moyens nécessaires pour y parvenir.
Dans les universités, les « assises » du Supérieur et de la Recherche, auxquelles nous avons refusé de participer, vont accoucher d’une souris : aucune remise en cause de la loi LRU et du passage aux RCE ; autonomie des universités maintenue avec un pouvoir accru des régions pour coller aux bassins d’emplois... Le gouvernement maintient les réformes mises en place et contre lesquelles nous luttons depuis 2003. De plus, si le budget de chaque université, paraît revu à la hausse, il ne couvre, en réalité, que l’augmentation des charges patronales liées à l’autonomie. Enfin, des universités sont contraintes de réduire leur personnel, d’autres sont placées sous tutelle...
Nous exigeons depuis des années le retrait de cette loi scélérate et de ses conséquences et de véritables assises de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.