« Y aura-t-il des remplaçants à Noël ? »
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Le scénario de la nouvelle saison, en matière de remplaçants dans le premier degré, risque fort de ressembler à celui de la saison précédente, voire même de le dépasser pour virer au film catastrophe.
Souvenez vous, c’était en fin d’année scolaire l’année dernière… La DSDEN se voyait dans l’obligation d’embaucher des vacataires pour faire face aux (trop) nombreuses classes sans enseignants dans nos écoles, pour la dernière période (mai-juillet 2015). En cause, entre autre, l’annualisation des titulaires remplaçants devant adapter leur horaires aux innombrables et différents nouveaux horaires mais surtout et principalement le manque cruel de postes titulaires remplaçants.
La précarité chez les enseignants du primaire venait donc s’ajouter à celle des autres personnels dans nos écoles (EVS-AVS pour ne citer qu’eux). Ces personnes furent embauchées pour quelques semaines puis remerciées et renvoyées à Pôle Emploi le 5 juillet 2015.
Cette année, il faut s’attendre à une sortie anticipée de la nouvelle saison de ce triste feuilleton. De l’aveu même du DASEN (Var Matin du 2.09.2015) : « L’année sera tendue et je serai vraisemblablement obligé d’embaucher des contractuels ». Si le DASEN fait cette déclaration à la rentrée de septembre, il est facile d’imaginer que ce recours à l’embauche de personnels précaires et formés en express en quelques jours va se produire beaucoup beaucoup plus tôt dans l’année scolaire.
Les raisons d’une telle situation ? Bien sûr l’écart grandissant entre les discours médiatisés sur « la priorité à l’éducation » et la réalité des politiques poursuivies, en matière de cadeaux fiscaux aux entreprises du CAC 40, qui mènent droit aux politiques d’austérité !
La situation n’est d’ailleurs pas limitée aux postes de remplaçants. Le manque de postes pour faire baisser les effectifs dans les classes ou ressusciter les RASED par exemple, bref pour améliorer les conditions de travail des élèves et des enseignants, est une réalité partout sur le terrain.