Journal n°5
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Depuis la fin du mouvement de grève de mai-juin et particulièrement depuis la rentrée scolaire, c’est au quotidien que le gouvernement et le MEDEF orchestrent la régression sociale, profitant de ce que les grandes centrales syndicales ont abandonné le terrain de la lutte. Chaque jour apporte son lot de mesures : accroissement des listes de médicaments non remboursés, augmentation du forfait hospitalier, réductions d’effectifs, privatisation accélérée de France Telecom, radiation de dizaines de milliers de chômeurs des listes de l’ANPE, attaque en règle du droit du travail, criminalisation de l’action syndicale, de la pauvreté, précarisation accrue du monde du travail, accélération des expulsions de sans-papiers, mise en place des mesures concernant l’Education Nationale et contestées durant les grèves : décentralisation, réforme des diplômes universitaires (LMD, ECTS), autonomie des universités… le tout sur fond de réductions d’impôts pour les plus riches !
Pour réformer le système de santé et l’école, on utilise un procédé classique : désignation d’un comité d’experts, soit disant neutres et incontestables, chargés d’établir un diagnostic partagé (par eux mêmes) et on amuse la galerie avant de proposer une loi. Pour l’école le « débat » sera ouvert aux technocrates, usagers (ils n’osent pas encore dire clients), aux patrons, aux journalistes de TV-gouvernement, aux syndicats représentatifs… pendant qu’ils se battront pour obtenir la présidence ou vice-présidence de telle ou telle commission de travail, ils ne se poseront pas la question essentielle : Quelle école voulons-nous ? Dans quelle société ? Pas question pour SUD Education de cautionner ce simulacre de démocratie.
Mais, petit à petit, des signes montrent que la pression remonte. Les intermittents du spectacle, qui n’ont jamais cessé leurs actions depuis le début de l’été, nous montrent régulièrement qu’ils sont toujours déterminés. Les étudiants commencent à comprendre le sens de la réforme des diplômes et des universités, plusieurs universités ont ainsi déjà connu des grèves, reconduites pour la plupart.
Par delà les clivages corporatistes et catégoriels, c’est l’unité de tous, des salariés du public comme du privé, des chômeurs, des étudiants, qui est nécessaire. Pas question d’appeler à des « journées d’action » sans action ou à d’autres « temps forts » à répétition. L’heure est à la reconstruction d’un vrai rapport de forces, unitaire et inter professionnel, contre ce rouleau compresseur libéral. La lutte continue !
Sommaire :
Edito, agenda
Décentralisation, Grand débat...
... non à cette mascarade !
Marchandisation de l’école
Solidaires 83 : c’est fait !