Répression du mouvement anti-CPE/ CNE/ LEC
par
La répression du mouvement contre la « Loi pour l’Egalité
des Chances » a commencé. Contrairement à la répression
du mouvement contre la Loi Fillon qui a eu lieu surtout
à Paris, celle-ci se répartit sur l’ensemble du territoire.
Nous voyons depuis quelques années une accentuation
de la criminalisation des mouvements sociaux. A l’heure actuelle on peut compter 4350 arrestations dont 1985 gardes à vue avec 637 procédures judiciaires (dont 271 comparutions immédiates) qui ont donné lieu à 71 peines de prison ferme, 167 peines de sursis, travaux d’intérêt général ou mises à l’épreuve, 188 mesures alternatives.
Souvent les dossiers sont constitués sur de simples
déclarations de policiers. Des collectifs contre cette répression se sont mis en place dans plusieurs villes, mais
leur action est limité parce qu’ils se cantonnent souvent au monde universitaire ou lycéen.
Depuis les réformes de la retraite, de la sécurité sociale et de la LEC, nous avons reculé d’un siècle. Mais je crois ne pas me tromper si je compare ce qui se passe dans ce
pays, aujourd’hui, avec le moyen âge. En effet le chef de
l’Etat se conduit comme un roi au pouvoir absolu et amnistie [1] sans vergogne un sportif (Guy Drut) qui s’est enrichi sur le dos des citoyens (emploi fictif dans l’affaire des marchés publics d’Ile de France) soit disant parce qu’il s’est distingué d’une manière exceptionnelle dans le domaine sportif. Dans cette république bananière qu’est devenue la France, il est préférable d’œuvrer pour son bien personnel que pour la collectivité. Si cela continue, les prisons vont bientôt être pleines de malheureux dont le seul délit sera de vouloir un monde plus juste. C’est un comble.
L’ensemble des Fédérations, Syndicats Nationaux ou Solidaires de l’Union Syndicale Solidaires doit :
aider à l’établissement d’une liste, cette fois-ci exhaustive, des procès pour que nous pussions tous et toutes enfin avoir une image réelle du nombre de procès qui
nous attendent et de la charge de travail qu’il nous reste
encore à établir.
faciliter la construction sur le plan national d’un collectif national contre la répression en lien avec l’ensemble du monde associatif, syndical et politique et en contact avec les réseaux juridiques ou syndicat de la magistrature.
Seule une défense collective pourra casser l’individualisation de cette répression ! ! !
[1] L’amnistie 2002, tradition postprésidentielle,
stipule dans l’article 10
alinéa 6 que le président de la République
peut, par décret, amnistier des
"personnes qui se sont distinguées
d’une manière exceptionnelle dans les
domaines humanitaire, culturel, sportif,
scientifique ou économique".