Modification du décret de 1950...
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Le "grand débat", que SUD Education avait appelé à boycotter, avait donné le rapport Thélot. Si Fillon, afin d’éviter un conflit ouvert avec les enseignants, s’est bien gardé de tout inscrire dans sa loi sur "l’avenir de l’école", son successeur De Robien fait, lui, passer les mesures les unes après les autres.
Encore une fois, le Ministère nous a concocté un projet de décret qui menace les obligations de service et le statuts des enseignants du second degré. Après les remplacements en interne, après les commissions pédagogiques, voici donc un projet de réécriture du décret de 1950 remettant en cause le statut des enseignants certifiés, agrégés, professeurs d’EPS et PLP !
L’avant projet évoque donc plusieurs points :
service partagé sur plusieurs communes
compléments de service hors discipline (si ceci sont déjà mis en place pour certains collègues, cela deviendrait la norme)
mise en place progressive de la bivalence
remise en cause de l’heure de première chaire
majoration d’une heure pour les enseignants ayant dans leur service 8 heures dans des classes ou groupes de moins de 20 élèves
Cette mesure s’inscrit dans la logique gouvernementale de réduction des effectifs de l’Education Nationale. D’un côté on supprime des milliers de postes, de l’autre on cherche à mettre en place une panoplie de mesures qui visent à compenser le manque annoncé d’enseignants pour assurer les cours.
Nous ne pouvons accepter cette nouvelle attaque car c’est aussi la qualité de l’enseignement qui est menacée, et ce sont les élèves qui en seront les premières victimes.
Pour SUD Education il n’y a qu’une solution :
retrait de l’avant projet de modification du décret de 1950
retrait de la loi Fillon sur "l’avenir de l’école" et de toutes les mesures en découlant : remplacements en interne, commission pédagogique, note de vie scolaire, circulaire du 3 janvier 2006 sur la lecture...