Protocole direction d’école : la porte ouverte… pour les EPEP !
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Ce protocole ne répond à aucune des revendications portées depuis des années par les enseignants du primaire, il n’est qu’un moyen pour le ministère de casser la grève administrative des directeurs (-trices) d’écoles, grève qui devait commencer à faire désordre pour De Robien à qui on
demandait sûrement des résultats, merci la LOLF !
L’élaboration de ce protocole entraînait immédiatement la mise en place :
des « stages filés » qui permettent une économie de 4000 postes dans
le premier degré (=> un jour par semaine de « stage filé » pour 16000 stagiaires).
des « stages filés » qui réduisent de 25% la formation initiale des stagiaires IUFM, et donc du coût de cette formation initiale.
le recrutement massif de 50000 nouveaux précaires (EVS) payés au
SMIC horaire
On casse la grève administrative…
A la rentrée de septembre 2006, le protocole entrait en vigueur, soit moins de 4 mois après avoir été signé. Dans la foulée le ministère entamait un « serrage de vis » phénoménal avec les promesses de sanctions pour les directeurs qui continueraient la grève administrative (retrait d’1/30ème de
rémunération) poussant un grand nombre de directeurs (-trices) à retourner l’enquête 19 tant souhaitée par la hiérarchie. Mais un
grand nombre à continué toutefois à maintenir la grève administrative et se voient aujourd’hui menacés de retenue de salaire (1/30ème pour motif de « service non fait »).
… et on lance les EPEP !
Un groupe de travail ministériel a été convoqué en novembre pour discuter du projet de décret « relatif à l’expérimentation ». Les documents sur
lesquels le ministère s’appuie sont le « décret n°89-122 du 24 février 1989 relatif aux directeurs d’école », la « loi n°2004-809 du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales » et particulière l’article n°86 (loi de décentralisation) ET le « protocole de mesures pour les directions d’école ».
Sans la signature de ce protocole, il aurait été bien plus difficile pour De
Robien de mettre en place les EPEP.
Aujourd’hui il démontre sa volonté de passer en force en le présentant au Conseil Supérieur de l’Education du 25 janvier 2007.
SUD Education et la quasi totalité des organisations syndicales et de parents d’élèves ont refusé de siéger au CSE !"