Lecture, grammaire, calcul mental… et après ?
par

Dès le 3 janvier 2006, la circulaire sur l’apprentissage de la lecture venait donner le ton des « réformes » gouvernementales pour l’année : mise en place d’une politique arbitraire, sans concertation, sans discernement, allant à l’encontre du monde enseignant, et au final à l’encontre des intérêts des élèves. Se basant sur des rapports de spécialistes autoproclamés dont la principale qualité est d’aller dans le sens du vent, et au mépris de la liberté pédagogique, De Robien a décrété la méthode syllabique comme la Graal de l’apprentissage de la lecture. Et gare aux
enseignants qui n’appliqueraient pas cette circulaire, les IEN seront sommés d’aller vérifier dans les classes des cours préparatoires… avec de probables menaces de sanctions à la clé.
En la matière rien de tel pour marquer les esprits que de faire un exemple en retirant à Roland Goigoux la formation qu’il assurait à l’Ecole Supérieur de l’Education Nationale pour avoir critiqué la décision du ministre…
Ne doutons pas qu’il en sera de même avec l’apprentissage de la grammaire pour lequel les délires ministériels sont déjà en bonne voie. Dernièrement, le calcul mental faisait son apparition dans la panoplie des « réformes de l’apprentissage » à mettre en œuvre.
Et ensuite, quoi ? Pourquoi pas celui des mathématiques en général, le théorème de Pythagore va t’il être reformulé ? Interdit ? Et puis viendra le tour de l’histoire… ?
Nous le répétons, pour SUD Education, il n’y a aucune raison d’imposer une méthode unique d’enseignement pour une matière donnée au détriment de la liberté pédagogique, aucune raison de laisser s’installer une pédagogie d’Etat !