Politique antisociale du gouvernement : Ne plus les laisser faire !
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■ Semaine après semaine, le gouvernement poursuit sa politique antisociale ■ Le chômage reste à un niveau élevé et les droits des chômeurs sont de plus en plus amputés ■ Après la contre-réforme des retraites de l’an dernier, le gouvernement s’apprête à s’attaquer à la sécurité sociale ■ Le Medef se frotte les mains : ses propositions sont reprises les unes après les autres par le Gouvernement Raffarin ■ Une riposte est nécessaire
La mise en place de la nouvelle convention Unedic au 1er janvier 2004, signée par certains syndicats, prive d’indemnisation des dizaines de milliers de chômeurs, les appauvrit davantage en les mettant en situation de Rmistes (avec moins de 400 euros par mois).
La loi Fillon de décembre 2003 donne plus de pouvoir aux patrons en inversant la hiérarchie des normes dans les négociations : les accords d’entreprises peuvent déroger aux conventions collectives et introduire des dispositions défavorables aux salariés.
Aucune négociation salariale n’a lieu dans le secteur public et dans le secteur privé, c’est le blocage total.
Le chômage continue d’augmenter, six millions de personnes vivent dans la pauvreté dont de nombreux enfants.
Les plans de licenciement se multiplient, mais le gouvernement envisage une loi qui vise à alléger les procédures contenues actuellement dans le Code du travail et qui donne encore quelques garanties collectives aux salariés.
Le secteur de la recherche connaît sa plus grande crise faute de crédits suffisants ; mais dans le même temps, le gouvernement octroie 1,5 milliard d’euros aux restaurateurs !
La loi Perben sur la « grande criminalité » contient des atteintes très grave contre les libertés publiques.
La décentralisation continue à se mettre en place. Dans l’Education Nationale, l’article de loi organisant le transfert des 96000 TOS a été adopté le 3 mars 2004. Le projet de réseaux d’écoles ouvre la même voie pour les instituteurs et professeurs des écoles. En attendant celle des enseignants des collèges et lycées...
Sans oublier les autres attaques sur l’ensemble du système éducatif : recrutements en baisse, précarité croissante, budgets tronqués, diminution des DGH, disparition de certains enseignements, optionnalisation des disciplines artistiques, mise en place du LMD (Licence, Master, Doctorat), autonomie des établissements, professionnalisation généralisée des formations, ingérence des entreprises dans le contenu des programmes...
Après la contre-réforme des retraites, le gouvernement s’apprête à nous rejouer le même scénario en matière de sécurité sociale : affaiblissement des garanties collectives se traduisant par un développement des inégalités dans l’accès aux soins. Le Medef l’avait clairement indiqué : après les retraites, il fallait s’attaquer à la sécurité sociale. Le secteur de la santé représente aujourd’hui un budget considérable : les assurances privées souhaitent mettre la main sur cette manne financière qui, pour l’essentiel aujourd’hui échappe à la logique du profit.
Après l’échec du mouvement du printemps 2003, il était difficile de relancer des mobilisations et le gouvernement en a largement profité. Mais depuis le début de l’année, plusieurs secteurs ont engagé des actions (EDF, SNCF, La Poste, France Télécom, hôpitaux...). Toutefois ces mobilisations se font sans aucune volonté d’unité de la part des grandes organisations syndicales. Cessons de nous voiler la face ! Ne proposer que des « journées d’action » ou même des grèves de 24 heures strictement catégorielles, sans aucune coordination des luttes, c’est, au point où nous en sommes, se résoudre à l’impuissance.
Le mouvement syndical a une responsabilité importante pour préparer des mobilisations unitaires au plan national comme au plan local. En ce sens, l’Union syndicale G10 Solidaires s’est adressée aux autres organisations syndicales pour proposer de se rencontrer et de préparer ensemble des mobilisations nationales.
SUD Education 83 appelle l’ensemble des personnels à participer à toutes formes d’actions le 12 mars, y compris la grève.
SUD Education 83 propose à tous les personnels de se retrouver dans des assemblées générales (d’établissements, de secteurs géographiques, inter établissements, inter professionnelles) pour recréer les conditions de la mobilisation nécessaire. En assemblées générales débattons des formes de la lutte, des actions à mettre en oeuvre de manière collective et solidaire pour imposer d’autres choix sociaux.
Face à l’offensive libérale et antisociale du gouvernement et du patronat, il est temps d’inverser la tendance : à nous d’agir pour imposer d’autres choix sociaux, des choix qui soient favorables aux salariés, aux précaires et aux chômeurs. Ils font des bénéfices, ils s’engraissent, ils nous mentent, ils nous exploitent, ils précarisent les emplois et la société toute entière, ils licencient : luttons et résistons pour faire plier le patronat et l’Etat.
Vendredi 12 mars à 14 heures
faculté de droit de Toulon
Amphithéâtre du 2ème étage