Le rouleau compresseur s’appelle : Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP) !
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Non à la liquidation du service public d’Education !
Les actuelles suppressions de postes, sans précédent, sont la partie visible à ce jour de la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP), qui prévoit notamment le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. La RGPP propose aussi la précarisation de l’emploi public : contractualisation, intérim.
Base élève, au-delà du fichage et du flicage, est un outil de cette gestion à flux tendu.
Suppression de postes
1er degré : dans le département du Var 37 classes seront fermées pour 17 ouvertures, soit 20 enseignants de moins devant les élèves ; 2nd degré : 185 suppressions de postes d’enseignants étaient prévues pour la rentrée 2008, les CTPD et CTPA n’ont permis que de sauver quelques postes ; la généralisation du Bac Pro 3 ans, supprimant les BEP, permettrait de réduire de 25% en 3 ans les postes en lycée pro ; les suppressions touchent aussi les postes administratifs avec 23 postes ATOSS de moins dans l’académie et de fait l’augmentation prévisible des contrats précaires ; et ce n’est qu’une première étape d’un plan de 80000 suppressions de postes annoncées sur 4 ans, environ la moitié de celle prévue dans toute la fonction publique.
Remplacements
Dégradation des remplacements dans le premier degré, avec la carte scolaire annoncée ; dans le second degré, avec la diminution des titulaires remplaçants ; et le non remplacement des agents.
A ces dégradations correspondent des contre-réformes structurelles.
La mise en place du socle commun débouche pour les élèves sur un appauvrissement de l’enseignement :
1er degré : suppression du samedi matin dans les écoles, heures sup’ pour les élèves en difficulté (stages pendant les vacances), “nouveaux” programmes réactionnaires imposés, menace contre l’école maternelle, contre les réseaux d’aide (RASED).
2nd degré : suppression d’options et impossibilité d’assurer certains enseignements sans recours massifs aux heures-sup’- années (HSA).
suppression des BEP qui vise à évincer du système public tous les élèves qui ne pourront obtenir le bac pro.
Finalement, c’est la mise en place d’une Ecole réactionnaire au service du patronat à laquelle conduisent ces mesures, une école pour les pauvres à tous les niveaux d’enseignement depuis la mise en place de la LRU cet été. Il ne s’agit plus de former un citoyen mais un futur précaire sous qualifié.
Le rapport Pochard signe, pour les enseignants, la fin de la fonction publique dans l’éducation comme c’est déjà le cas pour les personnels ouvriers décentralisés et les services sous-traités (cantines, entretiens des locaux, ...).
la mise en concurrence (dite "autonomie") des établissements, aggravant de fait les inégalités scolaires.
des obligations de service alourdies pour tous les personnels : des professeurs flexibles, polyvalents et profilés (annualisation du temps de travail, bivalence, recrutement des enseignants du 2nd degré dotés d’un "Master enseignement" qui devraient se faire ou non embaucher localement), multiplication des tâches pour des postes ouvriers et administratifs en diminution.
un poids accru du chef d’établissement dans le recrutement (postes à profil) et la définition des obligations de service (lettre de mission déjà expérimentée en Alsace).
une politique de bas salaires au profit d’une carrière individualisée, en fonction du "mérite" et de la "performance".
Si nous voulons gagner, c’est contre l’ensemble de ce plan de liquidation de l’Ecole publique qu’il faut lutter TOU(TE)S ensemble.
Personnels, lycéens, parents, nous pouvons faire reculer Sarkozy/Darcos !
Dès le début du mouvement dans le Var, sous l’impulsion des établissements les plus mobilisés (Le Coudon, Dumont d’Urville, Beaussier...) une AG inter établissement s’est réunie les mercredi 5 mars et 12 mars, puis une AG de grévistes le mardi 18 mars à la Bourse du Travail de Toulon. En présence d’organisations syndicales départementales, des décisions ont été prises et appliquées : débrayages collectifs (même jour, même heure), des occupations nocturnes de lycées (Le Coudon, Dumont d’Urville, Beaussier), le blocage du CTPD 2nd degré le mercredi 26 mars.
Le mouvement s’est ensuite étendu aux lycéens eux même qui défendent leurs conditions d’apprentissage et dénoncent les suppressions de postes d’enseignants qui auront pour conséquence l’augmentation des effectifs par classe, et la suppressions d’options. Les lycéens ont manifesté massivement et à chaque fois plus nombreux les 1er et 3 avril dans les rues de Toulon, Hyères, Saint Maximin, Brignoles... Des rassemblements ont eu lieu durant les vacances scolaires, et les lycéens ont prévu de nouvelles actions dès la rentrée.
Côté syndical, SUD Education soutient les AG inter établissements et/ou de grévistes. Ce sont les personnels en lutte qui doivent à un moment porter leurs revendications et décider de leurs modalités d’actions. Mais SUD Education participe aussi aux intersyndicales dont le rôle n’est pas opposé aux AG. Pour nous, l’action syndicale unitaire doit aider la mobilisation ; c’est tout le sens de l’action de SUD dans les intersyndicales au plan académique et national depuis le début du mouvement en mars.
Parce que nous sommes convaincus que seul un front commun et solidaire des enseignants du premier et second degré face aux attaques meurtrières du gouvernement contre l’école, les élèves, nos missions et plus généralement le service public peut aboutir !
Parce que nous sommes convaincus que l’avenir de nos élèves dépend de l’avenir du service public en France !
Parce que nous sommes convaincus que malgré les effets d’annonce visant l’anéantissement de l’échec scolaire, les projets du gouvernement pour l’école (1° et 2nd degré), pour le service public en général ne sont porteurs que de discrimination et d’injustice sociale, d’exclusion !
SUD éducation Var s’inscrit dans une dynamique de lutte, appelle l’ensemble des personnels à se mobiliser, relaiera l’appel des assemblées générales et de l’intersyndicale.